Fausse fin du monde, vrai coup marketing !

NestlMauriceChocosuisse
La saga des pubs 4: Les chocosuisses de Nestlé
28 novembre 2012
Leap
Leap : la révolution digitale de 2013
11 janvier 2013
Afficher tous

Fausse fin du monde, vrai coup marketing !

calendrier1

 

Le 21 décembre est, dans le calendrier grégorien, un jour tout à fait particulier, puisqu’il correspond au solstice d’hiver, le jour le plus court de l’année. Ce n’est nullement par hasard que la fin du monde a été prédite pour ce jour là. 211212. C’était tentant, quand même, avouez, de voir dans cette litanie de chiffres une date fatidique. Je vous passe les calculs savants qui additionnent, retranchent, multiplient ou divisent cette suite de six chiffres pour la faire parler… Car tout un chacun sait « que les chiffres, on leur fait dire ce que l’on veut ».

 

Tout ça, c’est sa faute à lui!

Surtout, quand on est un peu en perte de vitesse, que le marché est morose et qu’on aurait bien besoin d’un petit coup de pouce du Père Noël pour booster les ventes ou l’audimat. Alors, on se rue sur le calendrier maya et on annonce la fin du monde. Bien relayé par les médias qui, en cette période de fêtes ont intérêt à trouver autre chose que les marronniers de la saison, l’événement fait un buzz planétaire et -quoi de plus évident- chacun de surfer sur la vague de la fin du monde. On ne compte plus les soirées fin du monde organisées le 21 décembre, on ne compte plus les promos fin du monde qui ont généré des chiffres d’affaires au-delà de toutes les espérances. Bien sûr on est trop intelligents pour croire à cette farce, enfin ! C’est comme si à mon âge je croyais encore au Père Noël, vous n’y pensez pas ?Mais justement : pour montrer combien j’ai, tu as, il a, nous avons le sens de l’humour, répondons par le rire, le mépris un peu condescendant et l’ouverture du portefeuille à ces quelques oiseaux de mauvais augure qui ont décidé que nous ne passerions pas Noël. Dépensons mes frères, dépensons, nous conjurerons ainsi le sort et, si le ciel en vient quand même à nous tomber sur la tête, eh bien nous n’aurons pas à regretter d’avoir cédé au chant des sirènes de la consommation.

Qui a poussé le chauffage à fond?

Et voilà comment on s’empare d’un évènement à priori dramatique pour en faire un argument de vente. Voilà comment on joue avec les peurs ancestrales pour inciter les « gogos » à dépenser plus. Cette histoire de fin du monde, personne n’y croyait, évidemment (surtout à partir du 22 décembre), mais on a joué à se faire peur, oh juste un petit peu, comme quand on monte dans le train fou d’un grand parc d’attractions, pour avoir des sensations fortes. Et puis la réalité dépasse la fiction. Et puis dans le Massachusetts  un gamin fou tue 20 enfants avant de se faire sauter la cervelle. Et Tom Cruise repousse la sortie de son dernier film, qui commence par un massacre à l’arme lourde. Et les spectateurs iront le voir, ce film – combien d’entre eux auront-ils été influencés par l’actualité? – et certains seront encore capables de se dire que ça ne peut pas arriver, dans la vraie vie…

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>