Génération X ou Y ? Choisis ton camp camarade!

kloutlogo
Klout me I’m famous !
6 juillet 2012
add_ami_facebook
Faut-il être ami avec ses parents sur Facebook?
27 juillet 2012
Afficher tous

Génération X ou Y ? Choisis ton camp camarade!

generationxyetz4

En  sociologie comme en matière de dessous féminins, il y a des modes.

generation-x-y et zOn a connu la vague du string, celle du tanga puis du boxer, on connaît aujourd’hui la     tendance « génération Y ». Car la génération Y, et celle qui la précède (vous connaissez votre alphabet sur le bout des doigts, c’est bien !) la génération X sont un concept. Oh le joli mot que celui-là, qui signifie n’importe quoi, qui est ce qu’on appelle un mot fourre-tout et qui permet de  dénommer un tas de choses, comme l’œuvre picturale de Boronali, la théorie de la relativité de notre bon Oncle Albert, les bouquins de Houellebecq ou la fameuse génération Y. Si quand vous entendez « génération X et Y », vous imaginez que ma foi, ça doit causer de génétique ou de mathématiques, je me vois dans l’obligation d’enfiler ma perruque blonde et de vous dire « vous êtes le maillon faible, au revoir ». Mais ce n’est pas une raison pour vous laisser dans le flou ! Pour aller plus loin, plus haut (et s’approcher de l’avenir comme dit si bien Tina Arena) petit tour d’horizon des générations X et Y et de leurs différences.

Il se pourrait bien qu’après votre lecture vous compreniez mieux vos rapports avec certains ! (De rien ça nous fait plaisir…)

Génération X : Le temps des fleurs et des libertés (1960-1979)

Située juste après les baby boomers, cette génération s’est radicalement affranchie du modèle de ses aînés. Elle se situe dans une transition sociale, du déclin de limpérialisme colonial à la chute du mur de Berlin. La génération X rêve d’amour libre, de liberté, de fleurs de champs dans les cheveux, et souffre pour la première fois du divorce de ses parents.  Souvent décrite comme une génération sacrifiée, car coincée à un statut inférieur au niveau de l’emploi avec des salaires plus bas qu’avant, la génération X devait s’accrocher à un poste étant donné la précarité du marché de l’emploi. Les affaires étaient souvent familiales (« Dallaaaaaaaas, ton univers impitoya-a-a-ble ») et construire une « success story » relevait de l’exploit et de la chance.

Et comme souvent, pour oublier ses malheurs, on fait quelque chose qui nous occupe les mains l’esprit : l’amour! En dignes héritiers de la révolution sexuelle, les X vivent leurs envies comme bon leur semble (merci l’arrivée de la pilule contraceptive).  Quand les X arrivent à l’âge adulte, les révolutions sexuelle et féministe ont déjà eu lieu et ils en sont les premiers vrais cobayes. Les hommes comme les femmes bénéficient aussi d’une plus grande liberté individuelle. Le mariage devient un choix parmi d’autres et la sexualité ne mène pas nécessairement à la procréation. Et une grossesse non désirée ne mène pas nécessairement à un enfant. Pour de nombreux X, la vie intime ressemble à une longue expérimentation. Il est indéniable que cette expérimentation a fini par gagner toute la société.

Ça, c’est la théorie.

En pratique, prenons une femme, qui a aujourd’hui une cinquantaine d’années. Elle avait donc entre huit et douze ans lors de la révolution de mai 68. Il lui faudrait quelques années pour découvrir la pilule et ses vertus de l’amour par plaisir.  Sa grande sœur, elle, a sans doute bénéficié des premières découvertes en matière de contraception mais sa grande sœur a dix ans de plus qu’elle et dix ans, c’est une demi-génération. C’est le « moi qui balance entre deux âges » de mon autre Tonton, Georges, qui ajoute « le temps ne fait rien à l’affaire… ». Pour autant, la dénommera-t-on la génération « W », celle à cheval entre l’immédiate après guerre et la révolution sexuelle ? De même que nous pourrions découper en tranches la génération montante et avoir une définition pour les enfants nés en 1980 et ceux nés en 2000. Car quel est le point commun entre un jeune homme de trente ans et son petit cousin qui rentre à peine en 6° ? Ils font pourtant l’un et l’autre partie de cette fameuse génération Y.

Génération Y: Enfants rois en quête d’avenir (1980-2000)

Sceptiques, instables, protégés… Autant de termes qui définissent cette génération Y.  Alors que leurs aînés ont connu une époque de liberté sexuelle totale, la génération Y voit apparaître le sida (enfin, le petit neveu est né avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête et n’en a malheureusement pas grande conscience : à  douze ans, on s’occupe plus de Pokémons que de capotes anglaises). Certains expliquent que cette génération doit son nom au terme anglais « why », signifiant pourquoi et orthographié y, car elle se pose des questions, elle veut comprendre les choses qui l’entourent.  Sans doute est-ce la révolution informatique qui vient titiller la curiosité des Y ou des digital natives, nommés ainsi car ces enfants ont grandi dans un monde où l’ordinateur personnel, le jeu vidéo et l’Internet sont devenus de plus en plus importants et accessibles.

Heu… stop ! Les trentenaires d’aujourd’hui ne sont pas nés avec une souris greffée dans la paume droite (ou gauche, ou les deux), ils ont vécu en direct et en live l’arrivée d’Internet, mais ont connu un avant et un après le grande vague web. Le petit neveu, lui, a un circuit informatique à la place du cerveau mais ce n’est pas de lui qu’on cause, c’est de la génération montante qui vient casser les pieds des vieux dans les entreprises. Car à n’en pas douter, ceux qui intègrent le monde de l’entreprise aux alentours de l’an de grâce 2012 ont un rapport au travail radicalement différent de celui de leur aînés.

ordinateur portable-telephone-portable-tablette-pc-gps

« Si toi aussi tu as tout ça, tape dans tes mains, clap-clap »

 

Alors oui, voilà, je suis paraît-il de la génération Y, de cette génération indocile, pas rebelle non, indocile, qui refuse de faire des trucs dont elle ne comprend pas l’utilité, par exemple mettre son gilet de sauvetage quand l’hôtesse lui dit de mettre son gilet de sauvetage, ne pas sauter du haut du viaduc de Milhau sans s’être harnaché au moins d’une aile delta, ou faire des heures supplémentaires quand on lui demande de boucler un dossier urgent. Parce que, hein, pourquoi d’abord, il le fait pas, l’autre, là, de la génération X, s’il veut que ce soit bouclé pour demain ? Moi, j’ai une teuf à préparer, mes potos à smesser, et quand j’ai fini mon taf, je ferme la porte et je passe à autre chose. Là. Voilà. C’est-à-dire que, sans doute le jeune Y arrivera-t-il chez lui et, ne sachant que faire de sa soirée, s’il n’a pas de potos à voir, va se vraquer dans son canapé et se faire une partie de jeu vidéo ou passer sa soirée sur son ordinateur, ce qu’il a sans doute déjà fait huit heures durant au bureau. Life is beautiful, yeah !

Seulement, voilà, si le terme «  génération Y » désigne auprès des jeunes eux-mêmes un concept assez positif, en somme, contrairement au portrait que je viens de vous brosser et qui doit me faire passer pour une tatie Danièle (paix à son âme…) violemment réac, il se trouve qu’en fouillant un peu dans les pages de mes grimoires sur le net je me suis aperçu de deux choses.

D’un : notre génération n’est pas la seule à se poser des questions. C’est même le propre de l’humain de se poser des questions et de l’enfant de bassiner ses parents avec des « dis pourquoi ? ». Ce n’est pas l’apanage de la nouvelle génération que de se rebeller contre une autorité qu’elle ne reconnaît pas : mai 68 ne date pas d’hier, que je sache. Ce n’est pas la spécificité des 20-30 ans d’aujourd’hui que de vouloir plus de loisirs, une vie meilleure, et davantage de confort. Je crois me souvenir que les premiers congés payés ont été instaurés sous le Front Populaire le 20 juin 1936… Et ce n’est certainement pas une caractéristique de la jeunesse d’aujourd’hui que d’essayer de savoir comment  marche le monde. L’oncle Albert himself (1879-1955) n’a pas construit autrement sa théorie de la relativité qu’en faisant ce qu’il appelait des expériences de pensée. Et l’Oncle Albert, c’est une référence, non ?

De deux : chaque génération se démarque de la génération précédente. Ça s’appelle l’évolution et ce n’est ni bien ni mal, c’est comme ça et puis voilà. Et chaque génération vieillissante de s’indigner des mœurs dépravées des jeunes, de leur mauvaise éducation, de leur paresse. Ca ne date pas d’hier, déjà Socrate tempestait : « Les jeunes d’aujourd’hui! Pourris! Gâtés! Enfants-rois! », ce qui n’est pas très éloigné des propos de Georges Nurdin, ex-cadre de multinationales devenu prof en chef et qui en a gros sur la patate. Ces jeunes qu’il côtoie tous les jours, il les décrit comme une génération d’incultes, sans mémoire, pour qui l’histoire commence avec Mark Zuckerberg, qui se complait dans la spontanéité de l’instant et qu’il qualifie de peu tolérante à la souffrance.

Monsieur Cromagnon devait bien râler un peu contre son fils qui faisait des dessins sur les murs de la caverne familiale et contre sa fille qui voulait absolument expérimenter de nouvelles positions en amour. Je gage que les parents des jeunes Mésopotamiens se plaignaient souvent de cette nouvelle mode absolument ridicule qui consistait à graver des signes ineptes sur des tablettes d’argile.

Et les jeunes de chaque génération de Cromagnon à François Hollande en passant par Socrate, Démocrite et Louis XII ont toujours considéré leurs aînés comme des has been, dépassés par la modernité, incapables de comprendre la fabrication du feu avec deux bouts de bois en guise de briquet, obtus à la beauté de la roue, engin du diable ou totalement hermétiques à l’usage du stylet sur tablette tactile.

Bref. Ce fameux concept de génération Y, ce n’est pas n’importe quoi, non, c’est la nouvelle appellation pour le conflit des générations. Ca fait des siècles qu’on a des générations Y et finalement, tout cela,  c’est beaucoup de bruit pour rien. Et puis tremblez bonnes gens car déjà se profile à l’horizon la dernière lettre de l’alphabet : la génération Z, dite la génération poisson rouge. Nous aurons dans quelques années tout loisir de nous insurger contre ces jeunes qui se caractériseront par un « G pas 2 mal a me consentré, non. Pk ? O regarD 1 wazo ! »

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>